- stridence
-
• 1883; de strident♦ Littér. et rare Bruit strident. « Stridences d'une musique absolument ésotérique » (Grainville).⇒STRIDENCE, subst. fém.Littér. Caractère d'un son, d'un bruit strident; p. méton., bruit, son strident. Stridence aiguë, insupportable. Les stridences des éclats qui passent vous font mal aux oreilles, vous frappent sur la nuque, vous traversent les tempes (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 269). Ces éléments [de la strette], pour la plupart cycliques, s'enchevêtrent, et dans une marche par approximations successives, vont jusqu'à atteindre une stridence pure, qui couronne toute l'œuvre de son accord final (SCHAEFFER, Rech. mus. concr., 1952, p. 66). V. méningitique dér. s.v. méningite ex. de Bourget. P. métaph. Descendu dans le Midi sur les traces de Van Gogh, il [Derain] est bouleversé par la lumière, par la stridence des couleurs (Le Nouvel Observateur, 7 mars 1977, p. 78, col. 1).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1881 (BARBEY D'AUREVILLY, Théâtre contemp. 1881-1883, pp. 208-209 ds QUEM. DDL t. 34). Dér. de strident; suff. -ence (v. ance). Bbg. FRANÇOIS (A.). La Désinence « ance » dans le vocab. fr. Genève, Lille, 1950, p. 83.
stridence [stʀidɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1883; de strident.❖♦ Littéraire et rare.1 Bruit strident. || La stridence du couteau sur l'aiguisoir (cit.). ⇒ Strideur.1 Les stridences des sabres cognaient les éperons et les étriers.Paul Adam, la Ruse, p. 253.2 Alors il fut donné au nouvel initié d'entendre l'appel des lémuriens invisibles et mélancoliques, aux étrangetés sonores d'un autre monde. Stridences d'une musique absolument ésotérique et lunaire et qui se font écho (…)P. Grainville, les Flamboyants, p. 45.2 (1907). Caractère d'un son strident. || Un grincement d'une stridence insupportable. — Fig. || « Couleur (…) d'une incomparable stridence » (Malraux, les Voix du silence, p. 554).
Encyclopédie Universelle. 2012.